Libérer la diversité avec le langage inclusif

Dans un monde très connecté où la diversité s’exprime de plus en plus, la manière dont nous communiquons est d’une importance cruciale. En plus d’être un outil de communication, le langage reflète nos valeurs et notre vision du monde. Par opposition au langage exclusif, le langage inclusif aide à promouvoir l’égalité, à réduire les stéréotypes et à favoriser la diversité.

Le langage, un levier d’influence

Grâce au langage, nous avons la possibilité d’exprimer des pensées et la possibilité de communiquer entre nous. Le langage nous permet de décrire le réel et il participe également à le modeler. Il permet de reconnaître les différences en les rendant visibles et en les valorisant. Selon le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes (HCE), dans le guide pratique « pour une communication publique sans stéréotype de sexe »,  « Une langue qui rend les femmes invisibles est la marque d’une société où elles jouent un rôle second. C’est bien parce que le langage est politique que la langue française a été infléchie délibérément vers le masculin durant plusieurs siècles par les groupes qui s’opposaient à l’égalité des sexes. »

Le langage inclusif opposé au langage exclusif

Le langage inclusif s’efforce de ne pas exclure ou marginaliser des personnes et groupes de personnes en utilisant des termes ou des structures linguistiques qui les mettraient de côté ou les minimiseraient. Ce langage va plus loin, en essayant de créer un environnement de communication respectueux et accueillant pour tout le monde.

Le langage exclusif, ou langage non inclusif, est une forme de communication qui, intentionnellement ou non, exclut ou marginalise certaines personnes. Le langage exclusif peut découler de l’utilisation de termes, de phrases ou de structures linguistiques qui sous-entendent une certaine norme, souvent basée sur des stéréotypes, des préjugés ou des conceptions traditionnelles.

Les impacts du langage exclusif

Parler et écrire au « masculin qui l’emporte sur le féminin » est une façon d’invisibiliser les femmes dans la société. À l’oral comme à l’écrit, les généralisations et les stéréotypes basés sur le genre d’une personne, la race et l’âge, par exemple, ont des effets négatifs. En effet, cela contribue à réduire la complexité des personnes ou groupes de personnes, à des catégories simplistes ou fausses. Le langage exclusif a donc un impact négatif en marginalisant des individus ou en renforçant les inégalités déjà présentes.

Les effets du langage inclusif

Le langage inclusif permet de représenter la diversité qui existe que ce soit au niveau du genre, de l’origine ethnique, de l’orientation sexuelle, de l’identité de genre, de l’âge et d’autres caractéristiques personnelles. Utiliser le langage inclusif c’est par exemple utiliser des termes épicènes comme « la clientèle », qui inclut tout le monde.   

Le langage inclusif contribue à éviter toutes sortes de discriminations et à réduire les stéréotypes. Dans le contexte professionnel, l’utilisation du langage inclusif peut renforcer la diversité. Il permet d’améliorer la communication entre collègues et avec la clientèle. Il favorise également une culture d’entreprise plus inclusive. Le langage inclusif reflète les évolutions de la société en reconnaissant les nouvelles réalités, les identités de genre, les formes de famille et en les intégrant dans le discours courant.

Conclusion

Le langage reflète nos valeurs et notre vision du monde, il ne se limite pas aux mots. Facile à adopter, le langage inclusif demande de questionner nos pratiques linguistiques quotidiennes, à l’oral et à l’écrit. Il ne demande qu’à être mis en pratique, notamment grâce aux diverses pratiques d’écriture inclusive, pour voir éclore une société plus égalitaire et plus juste.